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Pour un métavers pluriel, varié et interopérable

Par Bertrand Lemaire | Le | Infrastructure & service

Le gouvernement a reçu le 24 octobre 2022 un rapport sur le métavers pointant la nécessité d’initiatives publiques.

De gauche à droite : Rima Abdul Malak et Jean-Noël Barrot - © MCC / Republik IT
De gauche à droite : Rima Abdul Malak et Jean-Noël Barrot - © MCC / Republik IT

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, ont reçu, le lundi 24 octobre 2022, le rapport sur les métavers rédigé par Camille François (chercheuse à Columbia University et directrice d’une société de pointe en réalité augmentée), Adrien Basdevant (avocat spécialisé en droit des nouvelles technologies et membre du Conseil National du numérique) et Rémi Ronfard (directeur de recherche à l’Inria et chercheur associé à l’Ecole des Arts Décoratifs). Ce rapport a été rédigé suite à une lettre de mission en date du 14 février 2022. Plus de quatre-vingt personnes ont été consultées par les auteurs du rapport : entrepreneurs de la réalité virtuelle et de la blockchain, acteurs culturels, artistes, professionnels du jeu vidéo, chercheurs en sciences sociales, en intelligence artificielle et en informatique. Il s’agissait, selon la commande ministérielle, de répondre à une série de questions autour des opportunités et des risques associés au Métavers.

Le sujet du Métavers est revenu dans l’actualité avec la campagne marketing de Meta/Facebook, ce que le rapport pointe en soulignant que, du coup, le terme suscite de la défiance. S’accorder sur une définition complète et exhaustive semble relever de la gageure à ce jour, même si la plupart des grands acteurs du numérique s’intéressent au sujet actuellement partout dans le monde. L’immersion dans une réalité virtuelle est tout de même un élément assez commun. Pluralité des acteurs et pluralité des fonctionnalités amènent donc les auteurs du rapport à encourager cette diversité mais sous la réserve d’une nécessaire compatibilité et interopérabilité. Pour eux, la révolution du métavers pourrait même être une occasion de rebattre les cartes du marché du numérique, l’Europe et la France disposant de sérieux atouts en matière industrielle comme en compétences sur ce sujet.

Du coup, les auteurs appellent les autorités françaises et européennes à se saisir de l’opportunité pour reconquérir une place de leader dans le numérique. Il leur faudrait également adapter les textes réglementaires (RGPD, DSA, DMA…) au nouveau contexte. Les pouvoirs publics devraient réguler le secteur pour imposer une certaine interopérabilité et porter une influence continentale dans les instances en charge des normalisations nécessaires. Les auteurs n’oublient pas de demander une évaluation de l’impact environnementale et une régulation de celle-ci. Enfin, les Jeux Olympiques Paris 2024 pourraient être l’occasion de réunir des acteurs nationaux ou continentaux afin de promouvoir leur vision au niveau mondial.


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