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L’IAG appréciée mais sous surveillance

Par Bertrand Lemaire | Le | Data

Selon une étude réalisée pour Veritas Technologies, les salariés tertiaires aiment utiliser l’IAG mais attendent plus d’encadrement de ces usages.

L’intelligence artificielle est appréciée mais avec des réserves. - © Gerd Altmann / Pixabay
L’intelligence artificielle est appréciée mais avec des réserves. - © Gerd Altmann / Pixabay

Comme dans toutes les études menée depuis des mois, l’intelligence artificielle (IA) est vue, dans l’étude réalisée récemment pour le compte de Veritas Technologies, comme un outil apprécié des salariés. Mais ceux-ci sont bien conscients que l’usage de l’intelligence artificielle générative (IAG) entraîne des risques et sont donc demandeurs de davantage d’encadrement. En France, 50 % des travailleurs tertiaires déclarent se servir des outils d’IA tels que ChatGPT au moins une fois par semaine, 63 % au moins une fois par mois, 32 % ne l’avoir jamais fait. Mais même les utilisateurs sont conscients de la nécessité de respecter des règles pour garantir le bon usage de ces outils et éviter les fuites de données.

56 % des répondants français (26 % dans le monde) reconnaissent que leur employeur a déjà partagé des recommandations ou des règles d’utilisation dédiés aux outils d’IA générative tels que ChatGPT et Bard mais ils ne sont que 68 % à les avoir compris, 8 % admettant ne même pas les avoir consultées. Face à ces mauvais usages, 27 % des répondants pourraient les dénoncer à leur hiérarchie, 32 % pensent que ces mauvais utilisateurs devraient, dans certains cas, tomber sous le coup de sanctions disciplinaires. 28 % jugent, de plus, que les utilisateurs expérimentés devraient davantage aider leurs collègues vis-à-vis de cette technologie. Enfin, ils sont 77 % à attendre une réglementation à souhaiter qu’un cadre législatif national ou international soit établi.

Pour les répondants français, l’IAG a comme usage principal de gagner en productivité et en rapidité dans leurs missions quotidiennes : avoir un accès plus rapide à l’information (44 %), ou automatiser des tâches élémentaires (39 %) notamment. Si 32 % jugent que l’IAG peut accroître leur productivité, 25 % générer de nouvelles idées et 14 % trouver des conseils sur les défis liés au travail, tout n’est pas rose : 20 % des répondants français pensent que l’utilisation de l’IAG est un frein à la créativité et 25 % que l’IAG pourrait les faire passer pour des paresseux ou des tricheurs. Les usages se font souvent autour d’une prise de décision : 17 % utilisent ces outils pour écrire des rapports d’entreprise, 12 % prennent des décisions commerciales, stratégiques ou liées à la clientèle et 11 % échangent avec leurs clients. 65 % des répondants français pensent qu’une partie de leur travail peut être fait par une IA et 27 % que l’usage de l’IAG pourrait faire croire à leur employeur qu’il n’a pas besoin d’un salarié humain.

A propos de l’étude

L’étude a été réalisée par le cabinet 3Gem sur la commande de Veritas Technologies. Elle est basée sur une enquête menée fin 2023 (jusqu’au 13 décembre) auprès de 11 500 répondants de 11 pays (dont 1000 en France). L’échantillon n’est composé que de travailleur en bureaux, principalement sur un ordinateur.