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Les jeunes, victimes principales et silencieuses des cyber-criminels


En préparation du Cyber-Mois, Cybermalveillance.gouv.fr a dévoilé les résultats du deuxième baromètre Ipsos sur la perception des cyber-risques.

Jérôme Notin, directeur général du GIP Acyma cybermalveillance.gouv.fr, a présenté le baromètre. - © Républik IT / B.L.
Jérôme Notin, directeur général du GIP Acyma cybermalveillance.gouv.fr, a présenté le baromètre. - © Républik IT / B.L.

Comme l’an dernier, à l’occasion du Cyber Mois 2025, Cybermalveillance.gouv.fr a fait réaliser par Ipsos Digital une étude sur la perception des cyber-risques par la population. Pour la treizième fois, ce GIP organise en effet, aux côtés de nombreux partenaires et sur l’idée initiale de l’Enisa (agence européenne pour la cybersécurité), du 1er au 31 octobre, une série de manifestations et d’initiatives pour sensibiliser la population aux cybermenaces sur tout le territoire national. La perception des risques cyber par la population est évidemment essentielle à prendre en compte par tous les responsables IT en entreprises, d’une part parce que leurs collaborateurs font partie de cette population, d’autre part parce qu’il s’agit pour eux de tirer les conséquences des risques pris en compte ou non pour sécuriser les applications et les sites web utilisés par la population (e-commerce par exemple).

Retrouvez ce sujet à la Cyber Night

Des catégories des Trophées de la Cyber Night est dédiée aux opérations de sensibilisation et de formation. Des initiatives de cette nature seront donc présentées au jury le 6 novembre 2025 et récompensées à la cérémonie le 24 novembre 2025 au Théâtre Mogador à Paris.

Informations et inscriptions.

Globalement, il y a un progrès dans la connaissance et la prise en compte des cyber-risques d’année en année. 58 % des répondants s’estiment ainsi suffisamment informés dont 33 % qui estiment avoir un niveau bon ou très bon. Les termes désignant les menaces sont également de mieux en mieux connus. Ainsi, de 2024 à 2025, la connaissance du spam est passée de 78 % à 80 %, des virus de 72 % à 75 %, du hameçonnage de 63 % à 67 %, du phishing de 59 % à 63 %… 68 % déclarent faire des vérifications systématiquement avant un achat en ligne. 55 % affirment utiliser des mots de passe complexes et uniques par site. Et 52 % font les mises-à-jour des applications régulièrement. L’information sur les cybermenaces provient d’abord d’Internet (48 % des répondants) devant les services publics (39 %) et l’entourage (36 %).

Les Anciens portent davantage plainte que les jeunes

Côté prise de conscience du risque, 60 % se souviennent avoir été confrontés à du hameçonnage ces douze derniers mois, 30 % à des fuites de données personnelles, 15 % à de faux conseillers bancaires. Contrairement à ce que beaucoup de personnes persistent à croire, les populations âgées (55-75 ans) ne sont pas moins averties que les plus jeunes. Au contraire, les jeunes (18-34 ans) sont souvent davantage en risque (ou davantage conscients du risque puisqu’il s’agit de déclaratif) mais réagissent moins. Ainsi, 6 % des 55-75 ans et 19 % des jeunes ont eu affaire à un virus. Pour le piratage de compte, les chiffres sont respectivement de 7 % et 20 %.

Mais les 55-75 % lancent une alerte auprès de leur banque en cas de piratage de compte dans 34 % des cas contre 17 % chez les 18-34 ans. En cas de détournement de carte bancaire, les chiffres sont de 74 % et 36 %. Il est vrai que seulement 13 % des répondants concernés ont perdu de l’argent (27 % des 18-4, 11 % des 55-75), 5 % un accès à un terminal. 64 % déclarent avoir subi un préjudice (51 % chez les 18-34, 74 % chez les 55-75), 23 % un choc et une charge mentale (34 % et 17 %). « Peut-être que les jeunes se disent que porter plainte est lourd et ne sert à rien. Nous cherchons à lutter contre ce sentiment, par exemple en ayant lancé le 17cyber » a soupiré Jérôme Notin, directeur général du GIP Acyma cybermalveillance.gouv.fr.

A propos de l’étude

L’étude « Baromètre sur la perception cyber des internautes (2ème édition) » a été réalisée par Ipsos Digital pour le compte de Cybermalveillance.gouv.fr. Elle est basée sur une enquête menée du 16 au 26 mai 2025 sur un échantillon de 2000 Français de 18 à 75 ans.