Le recrutement davantage stabilisé mais conditionné au télétravail

La guerre des talents fait toujours rage et le recrutement comme la rétention des collaborateurs demeurent des défis pour les entreprises. Une étude menée par Robert Half est rassurante sur la stabilité des collaborateurs mais vient aussi rappeler la place prise par le télétravail, considéré comme un acquis social par de nombreux salariés. Si, pour 46 % des salariés, une modification ou une suppression du télétravail n’entraînerait pas de souhait de départ, 28 % affirment qu’ils quitteraient leur employeur dans ce cas. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant qu’il est variable selon les générations. Chez les 18-34 ans, ce sont ainsi 38 % qui affirment qu’ils partiraient, contre 31 % chez les 35-44 ans et seulement 18 % sur les 45-65 ans.

Si l’acquis social du télétravail est donc un fort incitateur à la mobilité inter-entreprise, la tendance générale est malgré tout à une certaine stabilité. Les sollicitations des recruteurs demeurent à un niveau élevé même si elles baissent : au cours des six derniers mois, 33 % des salariés ont été sollicités, 10 % très régulièrement, jusqu’à plusieurs fois par jour dans 17 % des cas de salariés sollicités. 13 % des salariés sont en recherche active d’un nouveau poste et 30 % à l’écoute d’opportunités. Ces chiffres sont élevés mais en nette baisse, de plusieurs points, par rapport aux années précédentes.

Si 69 % des salariés se déclarent satisfaits de leur emploi, la satisfaction n’est que de 45 % pour le salaire. 51 % des salariés souhaitant changer de poste le font pour obtenir une augmentation. Casser une routine d’un poste (28 %), progresser du point de vue carrière (27 %) et l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle (27 % également) sont les critères qui suivent mais très loin.