L’IAG est partout mais on la voit peu concrètement
Une étude réalisée pour le compte de Mendo relève de nombreux paradoxes entre la perception et la réalité de l’IAG.

Par boutade, l’économiste Robert Solow, en 1987, expliquait que « on voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de productivité ». D’après la récente étude réalisée pour le compte de Mendo, peut-être faudrait-il aujourd’hui dire : « on voit de l’intelligence artificielle générative (IAG) partout sauf dans les réalisations concrètes des travailleurs ». En effet, le discours ambiant est saturé avec cette technologie depuis un peu plus de deux ans, beaucoup de Français sont séduits par ses apports mais la réalité des tâches du quotidien est en décalage avec cet apparent attrait.
Pour la moitié des Français, l’IAG ne fait pas partie de leur quotidien professionnel. Et, également pour la moitié, recourir à l’IA ne sera pas une nécessité professionnelle à l’échéance de cinq ans. D’un autre côté, 47 % des Français pensent que l’IA pourrait réduire leur charge mentale au travail. L’automatisation des tâches, le tri des informations et la gestion des mails, ainsi que la planification et l’organisation des tâches sont ce que l’IA pourrait le plus apporter. Toutefois, cette opinion varie fortement selon l’âge : 67 % des 18-34 ans et 40 % chez les 50-64 ans estiment que l’IA peut alléger leur charge mentale.
Un manque certain d’accompagnement
Si 52 % estiment que l’IA ne leur ajoute pas de stress, au contraire, 18 % la perçoivent comme une menace. 63 % des utilisateurs réguliers estiment que l’IA leur fait gagner du temps. Parmi les craintes exprimées, la perte et la déshumanisation arrivent en tête (51 %), suivies de la peur du remplacement pour 50 % et enfin, le fait qu’elle représente une forme de pression sur la productivité pour près de 45 % des sondés.
L’une des raisons des paradoxes constatés est peut-être que 70 % n’ont jamais été formés à l’utilisation d’outils intégrant de l’IA. Seuls 38 % des 18-34 ans ont été formés à l’IA, contre 9 % chez les 65 ans et plus. 50 % ne se sentent pas suffisamment accompagnés pour comprendre et utiliser ces outils. C’est sur ce dernier point que le commanditaire de l’étude, Mendo, tient bien sûr à insister.
Retrouvez Mendo à Deauville lors de Républik Data et IA.
A propos de l’étude
L’étude a été réalisée par l’institut Discurv sur la commande de Mendo. Elle est basée sur une enquête réalisée en ligne par questionnaire auto-administré du 19 au 23 mai 2025 auprès d’un échantillon national de 1000 personnes âgées de 18 ans et plus représentatif de la population française.