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Grégory Charrier (Axiome) : « nous avons associé les utilisateurs-clés au choix d’outil »

Par Bertrand Lemaire | Le | Cas d’usage

Spécialiste de la robotisation industrielle, Axiome Robotic Solutions a choisi Open-Prod comme nouvel ERP métier pour accompagner son développement.

Grégory Charrier est CTO d’Axiome Robotic Solutions. - © Axiome Robotic Solutions
Grégory Charrier est CTO d’Axiome Robotic Solutions. - © Axiome Robotic Solutions

Située en Vendée et fondée en 1987, Axiome Robotic Solutions est spécialisée dans la robotique industrielle. L’entreprise compte ainsi parmi ses clients Safran, Ariane, Airbus, Forvia, Bosch, Renault… Elle produit des machines robotisées pour des usines dans le monde entier. De la R&D à la production, ses bras robotisés soutiennent de nombreux process métiers, par exemple des capteurs (comme des caméras) pour réaliser des contrôles non-destructifs. PME d’une quarantaine de salariés, elle a des problématiques de grand groupe international, simplement parce qu’elle doit accompagner les problématiques de ses clients. Ses robots doivent le plus souvent être interconnectés avec l’OT du client. « Les jumeaux numériques, l’IoT, l’usine 4.0… ce sont là des sujets quotidiens pour nous » souligne Grégory Charrier, CTO d’ Axiome Robotic Solutions. Mais l’IT interne de l’entreprise, notamment son ERP métier, n’était plus à la hauteur des enjeux et une évolution devenait indispensable.

En effet, l’ERP métier, Industria d’AG2L, avait été mis en œuvre il y a une quinzaine d’années. Il couvrait les besoins de l’époque. Mais, désormais, la couverture fonctionnelle nécessaire était bien plus étendue. La solution devait couvrir de l’avant-vente au suivi du parc installé avec gestion de tickets de maintenance en passant par la gestion d’affaires. Et, surtout, il était indispensable de remplacer une solution techniquement obsolète plus maintenue. La solution retenue devait impérativement être on premise et s’intégrer à un SI comprenant d’autres produits de gestion comme la comptabilité (EBP), la paie et la gestion des temps (Horoquartz)… En effet, Axiome Robotic Solutions calcule des indicateurs clés de performance comme, par exemple, le temps passé sur tel projet. Enfin, la nomenclature des produits, nécessaire à l’ERP, est gérée dans la CAO (Solidworks, SEE electrical expert).

Un projet complexe ralenti par la crise sanitaire

Grégory Charrier se souvient : « le projet de changer d’ERP date d’avant la crise sanitaire Covid-19 mais cette période compliquée a retardé le projet ». C’est donc en septembre 2021 que le projet a été réellement amorcé. Et, pour commencer, il s’agissait d’être parfaitement clair dans les objectifs du futur ERP. 18 mois ont donc été consacrés à auditer le fonctionnement de l’entreprise, analyser les processus et créer un cahier des charges fonctionnel. La rédaction de ce cahier des charges a été réalisée avec l’appui d’un consultant spécialisé.

« Il y a près d’une quarantaine d’éditeurs sur le marché proposant des produits pouvant couvrir les domaines que nous voulions et notre consultant nous a aidé à faire un premier tri » indique Grégory Charrier. En fait, il n’y avait que sept ou huit produits ayant la largeur fonctionnelle requise. Cinq ont été sollicités, quatre ont fait en retour une proposition. Deux ont été testés au travers de démonstrateurs : Open-Prod et Sylob. Les deux solutions étaient, comme requis, on premise. Dans la foulée du remplacement de l’ERP, serveurs, équipements actifs du réseau et stockage étaient eux-aussi remplacés.

Des contraintes fortes

Le choix a priori d’un on premise obligatoire peut interroger. Mais Grégory Charrier le justifie aisément : « nous travaillons avec de grands donneurs d’ordre industriels sensibles et nous avons besoin d’une maîtrise totale. L’accès extérieur au SI est très limité et il y a des audits en cybersécurité très réguliers pour répondre aux exigences clients. » Open-Prod et Sylob répondaient bien tous les deux aux exigences techniques. « Il y a eu un match intense » confirme Grégory Charrier.

Les utilisateurs-clés ont participé à l’équipe projet qui a examiné les deux produits. Economiquement, les deux solutions étaient, à l’instant donné, proches. Mais au contraire de Sylob, le coût d’Open-Prod ne variait pas avec le nombre d’utilisateurs qui pouvait être doublé sans surcoût. La couverture fonctionnelle d’Open-Prod était également particulièrement vaste, n’obligeant pas à des achats complémentaires. Grégory Charrier pointe : « on nous a dit que nous étions l’un des clients ayant déployé le plus de modules d’Open-Prod. Nous avons fait malgré tout quelques demandes supplémentaires qui vont être intégrées en standard dans la prochaine version. »

Un an pour déployer

Le choix a été opéré au printemps 2023 et, dès l’été 2023, une base de tests était mise en place pour les premiers utilisateurs. Le premier module basculé en production a été le CRM, dès janvier 2024. « C’était le plus simple car ce module n’avait pas d’équivalent dans Industria » note Grégory Charrier. Le reste a basculé au cours du mois d’avril 2024. Mais la bascule a été progressive. Des projets peuvent en effet durer six mois voire plus. Pour les anciens projets, Industria est donc conservé en tuilage.

Cependant, les tickets de maintenance sont gérés pour tous les clients et tous les projets dans Open-Prod. « La durée de vie de nos produits peut dépasser vingt ans » rappelle Grégory Charrier. Certains projets en cours ont été transférés d’Industria vers Open-Prod quand c’était pertinent. Axiome Robotic Solutions doit donc achever la transition. Et la prochaine étape sera la mise en place des indicateurs clés de performance. Grégory Charrier explique : « pour les mettre en œuvre, nous avons besoin d’un certain recul sur les données. »