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Comment Eramet a déployé un SIRH global

Par Bertrand Lemaire | Le | Cas d’usage

S’appuyant sur le cabinet HRPath et SAP Success Factor, le groupe métallurgique et minier Eramet a unifié une vingtaine de SIRH.

Eramet est un groupe minier et métallurgique présent dans le monde entier.  - © Eramet
Eramet est un groupe minier et métallurgique présent dans le monde entier. - © Eramet

Nickel, manganèse, lithium, sables minéralisés… Eramet est un groupe minier et métallurgique qui extrait et valorise les matières premières extraites de ses mines en vue de leurs usages industriels les plus divers. Il a également initié une activité de recyclage de batteries électriques, en collaboration avec le groupe Suez, baptisée ReLieVe. Avec près de 10500 collaborateurs dans 15 pays et 17 sites industriels et miniers, Eramet réalise cinq milliards d’euros de chiffre d’affaires. Pour couvrir l’ensemble de ses activités, le groupe disposait d’une vingtaine de SIRH totalement séparés. De la même façon, il n’existait aucun processus RH commun et optimisé. Cette situation était évidemment loin d’être optimale pour le groupe qui peinait à consolider ses chiffres et à améliorer l’expérience employés. Sur la Convention USF 2023, Erik Charpentier, responsable solutions SIRH groupe chez Eramet, a témoigné de la mise en œuvre d’un SIRH global.

Plusieurs objectifs étaient poursuivis. Tout d’abord, il s’agissait de disposer d’une base de données commune de tous les collaborateurs, y compris les ouvriers des mines, en fiabilisant la data. Ensuite, Eramet voulait digitaliser et harmoniser tous les processus de gestion des ressources humaines avec, au final, une amélioration induite de l’expérience employés. Depuis 2009, Eramet utilisait SAP Success Factor au siège pour gérer les populations de cadres. « Cette solution couvre tout le spectre des besoins en matière de SIRH, est le plus multilocalisé et est également flexible grâce à ses nombreux modules » a expliqué Erik Charpentier. Depuis un projet d’évolution d’un outil de la paie pour ses activités en Nouvelle-Calédonie, Eramet avait apprécié de travailler avec le cabinet de conseil HRPath.

Erik Charpentier, responsable solutions SIRH groupe chez Eramet, a témoigné à la Convention USF. - © Républik IT / B.L.
Erik Charpentier, responsable solutions SIRH groupe chez Eramet, a témoigné à la Convention USF. - © Républik IT / B.L.

Une solution éprouvée avec un partenaire bien connu

Le groupe Eramet a donc choisi de travailler avec HRPath pour déployer SAP Success Factor de manière globale. Le Core RH a été mis en œuvre en septembre 2020, le reporting en 2021 et, en 2022, la gestion des évolutions avec, en ajoutant Qualtrix XM, une enquête d’engagement. Erik Charpentier s’est réjoui : « Eramet a désormais ses effectifs en temps réel avec un suivi des postes, des lieux, du genre, des relations hiérarchiques… » Pour mettre en place le Core RH, les équipes locales ont été impliquées dès l’origine du projet et à chaque étape de validation.

Il fallait en effet tenir compte dès le départ de l’ensemble des spécificités locales. Parmi celles-ci, il y a la paie, un des sujets les plus variés entre les pays. Au sein du groupe Eramet, il existe ainsi six solutions différentes de gestion de la paie avec lesquelles le SIRH doit s’interfacer. Ces outils de paie ne sont pas destinés à être remplacés mais bien à être conservés reliés au SIRH.

Un projet mondial avec un travail commun également mondial

Mais, dans un groupe mondial couvrant de nombreux fuseaux horaires, réaliser des réunions communes, même en visioconférences, n’est pas simple. « Le décalage horaire doit être prise en compte pour la disponibilité des utilisateurs clés » a souligné Erik Charpentier. Pour les mois et les années à venir, il reste du travail. Pour Erik Charpentier, « il faudra prendre le temps d’optimiser ce que nous avons globalisé et, également, étendre les fonctionnalités en déployant le module dédié à la gestion de l’entretien annuel d’évaluation.

Lorsque le bilan est tiré, les bénéfices apparaissent clairement  : « nous avons un vrai SIRH groupe » a souligné Erik Charpentier. Partout où le groupe a besoin de données sur ses collaborateurs, le SIRH global est la référence unique, la seule source de vérité. Et si la DSI s’occupe de l’outil au niveau technique, c’est bien la DRH qui est responsable des données présentes en son sein. Enfin, les processus ressources humaines ont également pu, autant que possible, être harmonisés au niveau groupe.