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Acheter du matériel reconditionné est séduisant au-delà du Green-IT

Par Bertrand Lemaire | Le | Infrastructure & service

Selon une étude réalisée pour le groupe ATF, les préoccupations environnementales ne justifient pas seules l’achat de matériel reconditionné.

Aider la nature n’est qu’une des motivations pour adopter du matériel reconditionné. - © Karolina Grabowska / Pixabay
Aider la nature n’est qu’une des motivations pour adopter du matériel reconditionné. - © Karolina Grabowska / Pixabay

Dans l’empreinte environnementale du numérique, la plus grosse part provient de la fabrication des matériels, leur usage étant bien moins impactant. De ce fait, de nombreuses entreprises souhaitent prolonger la durée de vie des matériels et, quand cela n’est pas ou plus possible, les réutiliser au maximum. Le grand public a les mêmes préoccupations et l’achat de matériel reconditionné, notamment provenant de parcs d’entreprises, est une piste explorée de plus en plus. Le spécialiste du reconditionnement, le groupe ATF, a commandé une enquête à l’institut Opinea pour connaître les motivations des consommateurs à opter pour du matériel reconditionné. Et on s’aperçoit que l’environnement est loin d’être la motivation la plus importante.

Si l’achat de matériel reconditionné est pratiqué par 56 % des Français, les trois motivations principales sont, dans l’ordre, le prix (55 %), la garantie (27 %) et l’environnement (13 %). Cependant, les différences sont notables selon les générations. Ainsi, 70 % des moins de 35 ans citent l’environnement dans les trois premiers critères mais seuls 57 % des 36-55 ans et 45 % des plus de 55 ans sont dans ce cas. L’environnement n’est cité comme la première priorité que par moins de 20 % des moins de 35 ans alors et 8 % des plus 55 ans. Pour ces derniers, la garantie est le second critère d’achat (37 % des répondants).

1,8 % des répondants considèrent que le sourcing des produits en France et dans l’Union Européenne est important. Les moins de 35 ans ne sont que 1,4 % à être d’accord avec ce choix du local et 2,9 % pour les les 36-55. Le reconditionnement économise pourtant 127 Kg de matières par rapport à un terminal neuf et l’opérer localement peut encore réduire la facture environnemental d’un facteur 3 à 8. Pour s’intéresser à la RSE plus largement, 3 % des répondants (6 % chez les Parisiens) indiquent que le fait que le vendeur fasse partie de l’économie sociale et solidaire (entreprise adaptée, par exemple) est important.


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