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L’IA générative vue positivement comme une aide et un soutien

Par Bertrand Lemaire | Le | Data

Selon une étude menée pour Splunk, les salariés français apprécient plutôt l’intelligence artificielle générative, la voyant comme une assistance.

L’IA fait peur mais l’IAG est plutôt vue positivement.  - © Gerd Altmann / Pixabay
L’IA fait peur mais l’IAG est plutôt vue positivement. - © Gerd Altmann / Pixabay

Alors que Splunk vient d’être racheté par Cisco pour 28 milliards de dollars, l’éditeur a publié récemment une étude qui peut sembler contradictoire avec plusieurs autres antérieures. En effet, dans ces études antérieures, les Français sont réticents à avoir confiance dans le numérique voire ont peur de l’intelligence artificielle. Dans l’étude réalisée pour Cisco par EasyPanel, les Français accueillent plutôt favorablement l’intelligence artificielle. 77 % des salariés et 81 % des dirigeants jugent ainsi l’IAG pourrait être indispensable dans les entreprises d’ici cinq ans. Cependant, il faut pointer plusieurs différences : l’étude de Splunk ne concerne, d’une part, que des salariés et dirigeants du tertiaire (donc uniquement des actifs potentiellement utilisateurs), d’autre part que la seule intelligence artificielle générative. Cela dit, 56 % des dirigeants et 54 % des salariés estiment que la mise en place de l’IA aura un effet notable sur la culture de travail.

L’usage de l’IAG est déjà assez courant et va se développer selon l’étude : 24 % des salariés ont déjà utilisé l’IAG à des fins professionnelles et 35 % dans leur vie personnelle, les chiffres étant respectivement de 41 % et 45 % pour les dirigeants (l’échantillon de dirigeants a un effectif limité à 100 et il convient donc d’être prudent sur la précision du chiffre). Parmi les non-utilisateurs, 21 % des salariés et 39 % des dirigeants prévoient d’utiliser l’IAG prochainement à des fins professionnelles. A la manière de la RPA (Robotic Process Automation), le premier usage logique de l’IAG est d’automatiser des tâches simples ou rébarbatives et chronophages. 92 % des salariés et 94 % des dirigeants attendent comme démonstrateur de valeur la preuve que l’IAG puisse prendre en charge « les tâches répétitives et simples ».

Des usages réels distincts de la valeur déclarée attendue

Cependant, les usages sont pour l’heure tout autres même si 80 % des salariés et 73 % des dirigeants l’utilisent bien pour des tâches répétitives et simples (comme la génération de rapports). Ainsi, 85 % des salariés et 97 % des dirigeants y recourent pour des tâches créatives (rédaction de texte, élaboration de code informatique…), 84 % des salariés et 90 % des dirigeants pour la recherche avancée (remplaçant les moteurs de recherches par des générateurs de réponses) et même, pour 74 % des salariés et 73 % des dirigeants, pour trouver de nouvelles idées (lors d’un brainstorming, par exemple).

Les avantages sont bien connus : les salariés mettent en avant l’amélioration de la productivité (63 %) et la montée en compétences (62 %) tandis que les dirigeants voient l’occasion de focaliser le travail de leurs collaborateurs sur des activités plus stratégiques ou créatives (74 %). Cela pourrait inciter à l’instauration de la semaine de quatre jours d’ici 5 ans pour 59 % des dirigeants. Cependant, 56 % des salariés craignent pour leur emploi à cause de l’IAG, notamment, pour 54 % et 47 % des dirigeants, parce que l’IA pourrait rendre certains emplois accessibles même sans toutes les compétences actuellement nécessaires. Côté négatif, aussi, 53 % des dirigeants et 62 % des salariés pensent que l’utilisation de l’IA pourrait entraîner moins d’interactions humaines.

A propos de l’étude

L’étude sur l’état de l’utilisation de l’IA dans les entreprises françaises a été réalisée par EasyPanel pour Splunk. Elle est basée sur une enquête menée auprès de plus de 500 salariés et 100 dirigeants du tertiaire en France du 15 au 31 décembre 2023.