Convention USF 2025 : cloud et IA imposent de changer d’approche
L’USF a organisé sa Convention annuelle les 8 et 9 octobre 2025 au Centre des Congrès à Lyon avec la traditionnelle conférence de presse commune SAP/USF.

Traditionnellement, la Convention USF est l’occasion de réunir une conférence de presse réunissant SAP et l’USF. Celle de 2025 a eu lieu les 8 et 9 octobre 2025 au Centre des Congrès à Lyon et a réuni 2118 visiteurs uniques. Autour de Gianmaria Perancin (président de l’USF), Véronique Hangard, Chief Business Officer SAP France, et Olivier Nollent, PDG de SAP France, ont donc répondu aux questions, accompagnés par Bernard Cottinaud et Erwan Le Moigne (vice-présidents de l’USF).
Premier sujet incontournable, le cloud. Bernard Cottinaud a présenté la dernière note de perspective sur le sujet réalisée par l’USF avec l’aide du cabinet Mazars et les consultants de Sproclub qui permet à des personnes sans emploi de se former et de devenir consultants SAP. La vraie différence avant/après le Move2Cloud, c’est le passage de la personnalisation voire du spécifique au standard. Cela implique une grande évolution des approches en entreprises. Il s’agit bien d’une transformation, à réaliser avec les moyens et le rythme de l’entreprise, et tout sauf un projet technique.
Savoir abandonner ses spécifiques
Le module BTP permet de réaliser des compléments à la place des spécifiques quand il existe un vrai avantage compétitif spécifique à préserver. Olivier Nollent estime que cette approche remet au centre du jeu le rôle du centre de compétence SAP dans les entreprises sous réserve de veiller à faire évoluer les compétences au sein de ces centres de compétence. S’il existe des outils à base d’IA pour transformer des spécifiques ABAP en BTP, SAP considère qu’il faut réserver ce type de conversion au strict nécessaire : ce serait corrompre l’approche de généraliser les spécifiques dans BTP.
Les entreprises qui veulent du cloud souverain certifié SecNumCloud sont toujours en attente d’offres effectives. Mais la faute n’est pas seulement du côté SAP a reconnu Gianmaria Perancin qui s’est inquiété du surcoût qui pourrait être déraisonnable. Bleu a pris du retard et n’est toujours pas prêt malgré le partenariat annoncé il y a un an. Déplorant ce retard, Olivier Nollent a rappelé le choix de SAP d’investir sur des offres RISE sur clouds privés avec des infrastructures certifiées par SAP. Le PDG a confirmé que la France est un marché prioritaire et que le nécessaire sera fait, d’une manière ou d’une autre. Quand SAP est responsable du respect des SLA, il est logique d’avoir des exigences précises sur les infrastructures utilisées. L’infrastructure standard d’hébergeurs comme OVH ou Scaleway ne correspond pas à ces exigences.
L’IA pour « justifier » l’abandon du best of breed
SAP a lancé, il y a quelques jours, un appel à choisir sa plateforme unifiée et intégrée au lieu du best of breed afin de profiter des bénéfices complets de l’IA. L’IA rebat les cartes dans l’IT des entreprises selon Olivier Nollent. Intégrer de multiples technologies coûte cher et SAP a toujours misé sur l’intégration de son offre. Cependant, l’offre demeure modulaire. Pour Olivier Nollent, l’ensemble des modules a plus de valeur que la somme des valeurs de chaque module mais les clients demeurent libres.
Mais le ROI de l’IA demeure une question. Les études se multiplient autour de ce sujet. Pour Olivier Nollent, la leçon de ces études est qu’il faut arrêter les bricolages et les démonstrateurs. Il faut opter pour des IA déployées à l’échelle et industrialisées. Pour terminer, Gianmaria Perancin a rappelé son inquiétude au sujet d’entreprises qui ne seront pas prêtes à quitter ECC pour S/4 avant l’échéance de 2030, cloud, IA et autres sujets à la mode étant dès lors très secondaires.