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N’oubliez pas les seniors !


Alors que tout le secteur de l’IT pleure sur la pénurie des talents, les travailleurs seniors, souvent experts, se sentent négligés selon une étude de Robert Half.

Les seniors sont experts, fidèles… et négligés. - © Mistral.AI
Les seniors sont experts, fidèles… et négligés. - © Mistral.AI

La guerre des talents, la pénurie des talents, le turn-over des talents… Le secteur IT pleure sans cesse sur des manques en ressources humaines, en particulier à des niveaux élevés d’expertise. Or, s’il y a des talents experts, ce sont bien les seniors, dotés d’une solide expérience. Pourtant, selon une étude Robert Half, ce vivier de talents semble bien mal traité. Et l’étude montre que négliger ces talents est une mauvaise idée particulièrement préjudiciable aux entreprises. Les seniors sont plus critiques sur les procédures de recrutement : seuls 22 % jugent les processus d’embauche actuels efficaces.

Premier avantage des seniors : ils sont fidèles et stables. Ainsi, en 2025, seuls 31 % des 45-65 ans se disent à l’écoute d’opportunités ou en recherche active , contre 48 % des 35-44 ans et 51 % des 18-34 ans. Cependant, les seniors sont moins mobiles que d’autres générations : 39 % accepteraient de changer de région ou de pays pour leur emploi (en légère baisse par rapport à 2024 où le chiffre était de 41 %). S’ils sont moins ouverts aux opportunités, ils sont aussi moins sollicités. Robert Half note ainsi que seuls 17 % des seniors ont été approchés par des recruteurs cette année, contre 20 % en 2024, quand 48 % des 18-34 ans déclarent l’avoir été.

Fidèles, ils sont toujours fidèles (sauf pour l’argent)

Les seniors sont donc particulièrement fidèles mais ils ont une bonne raison pour cela : ils affichent un bon niveau de satisfaction (67 % des répondants) vis-à-vis de leur entreprise. Cette fidélité a plusieurs motivations : l’équilibre vie professionnelle/personnelle (56 %), l’ambiance de travail bienveillante (44 %) et le bon relationnel avec le manager/équipe (38 %). Malgré tout, seraient-ils prêts à changer d’employeur ? Trois raisons se détachent pour les inciter à changer. D’abord, bien sûr, une augmentation de salaire (54 %) vient en tête, suivie par l’ennui dans leur poste actuel, ce qui peut aussi se traduire par le sentiment d’avoir « fait le tour » ou un manque de perspectives d’évolution en interne (39 %). Enfin, la quête de sens, l’envie d’effectuer un travail plus en adéquation avec ses envies/valeurs (31 %) conclut ce tiercé.

La rémunération est réellement le sujet qui fâche. Outre qu’il s’agit de la première motivation pour changer de poste, 44 % des seniors se sentent sous-payés et seulement 42 % déclarent être satisfaits de leur salaire actuel. Malgré tout, ils sont moins nombreux à envisager une demande d’augmentation que les autres générations : seuls 40 % (contre 37 % en 2024) prévoient de le faire en 2025, contre 58 % des 18-34 ans. Cette progression timide (+3 points) reflète moins une satisfaction qu’un sentiment d’impasse. Beaucoup, bien qu’insatisfaits de leur rémunération, estiment avoir atteint un plafond, ce qui nourrit une frustration discrète mais persistante. Enfin, pour terminer sur le point de l’argent, 62 % ne répondent pas à une offre si le salaire n’est pas indiqué.

A propos de l’étude

L’édition 2025 de l’étude barométrique « Ce que veulent les candidats » a été réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half. Elle est basée sur une étude menée en mars 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 salariés français.


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