L’IA accroîtrait bien la productivité

Si toutes les entreprises déploient de l’IA ou déclarent le faire, le taux d’échecs et de projets qui ne dépassent pas le stade du démonstrateur reste très important selon toutes les études. Malgré tout, une étude réalisée pour le compte d’IBM vient relever que les décideurs d’entreprises constatent des gains significatifs de productivité en lien avec le déploiement de l’IA. Ainsi, en France, 60 % des répondants déclarent constater une amélioration significative de la productivité au sein de leur organisation, 65 % dans les grandes entreprises contre 48 % dans les PME et 47 % dans le secteur public.

Le retour sur investissement de l’IA est, pour 42 % des répondants, inférieur à un an. 91 % jugent que l’agentique aura un retour sur investissement sous deux ans. Mais 13 % seulement des répondants déclarent que les objectifs de retour sur investissement ont déjà été atteints. L’étude se penche aussi sur ce que les répondants entendent par gains de performance : gain de temps (51 % des répondants), satisfaction des employés (45 %), augmentation du Net Promoter Score (45 %), réduction des coûts (42 %) ou augmentation des revenus (35 %). Les gains seraient particulièrement significatifs dans le service client (31 % des répondants), le développement de logiciels et l’informatique (28 %) et la publicité et le marketing (24 %). L’IA apporte aux décideurs trois avantages principaux : une meilleure prise de décision (48 % des répondants), une plus grande efficacité opérationnelle (47 %) et une augmentation des compétences des employés, notamment grâce à l’automatisation des tâches répétitives (42 %).

L’IA soumise à des contraintes très humaines

Mais 68 % des répondants jugent que le lancement de projets IA, notamment en démonstrateurs, est freiné par une pénurie de compétences. Ce problème freinant le déploiement à l’échelle pour 64 %. Cela n’empêche pas 24 % des répondants de vouloir lancer des projets IA pour éviter de recruter de nouveaux collaborateurs. Pour que les collaborateurs s’adaptent à ces technologies, 39 % des répondants comptent encourager « l’apprentissage autonome » (Sic !) et 35 % des formations dédiées à chaque poste.

Pour atteindre les objectifs fixés, 82 % estiment que l’interopérabilité, le choix et la transparence des systèmes d’IA sont des critères importants. La sécurité des outils, leur conformité réglementaire et la fiabilité des données sont également des éléments clés. Ainsi, 77 % des entreprises interrogées considèrent qu’il est crucial d’impliquer les équipes RH, juridiques et informatiques afin de garantir la conformité des outils d’IA avec les normes en matière de conformité, de sécurité et d’éthique lorsqu’elles prévoient d’investir dans des solutions d’IA. 74 % pensent changer d’approche en matière d’évaluation des risques liés à l’IA, passant d’évaluations périodiques à une surveillance continue.