CFO/CIO : l’entente cordiale (sauf en France)
Par Bertrand Lemaire | Le | Gouvernance
Selon une étude réalisée par Censuswide sur la commande de RiminiStreet, les relations entre directeurs du numérique et des finances sont bonnes. Mais c’est moins vrai en France.
La sécurité, la conformité réglementaire et la gestion des risques sont des sujets qui concernent à la fois le CIO et les CFO. Ce sont ces sujets qui, le plus, permettent leur collaboration selon une récente étude menée par Censuswide sur la commande de RiminiStreet. Contrairement à une idée reçue sur des tensions entre les deux dirigeants, l’étude met en avant au contraire une bonne entente et un alignement même si la France se distingue par des relations moins harmonieuses.
Ainsi, 87 % de tous les répondants indiquent que la relation avec leur homologue s’est améliorée (76 % en France, 96 % au Moyen-Orient). 40 % estiment que ce renforcement est associé à des préoccupations similaires comme sécurité, conformité réglementaire et gestion des risques. Dans 13 % des cas, la relation s’est plutôt dégradée. Côté outils, 48 % des répondants (40 % en France, minimum constaté) signalent que les ERP sont passés du mode licence au monde locatif.
CIO/CFO : je t’aime, moi non plus
Les CFO apprécient globalement le travail du CIO : 43 % jugent que le CIO contribue à l’amélioration des résultats commerciaux, 36 % qu’ils sont des agents de changements innovants. Cependant, 85 % estiment que les CIO doivent être davantage impliqués dans les préoccupations business afin de mieux communiquer avec eux (92 % dans les pays nordiques). En miroir, 87 % des CIO estiment que les CFO devraient davantage se préoccuper des technologies (79 % en France). 33 % des répondants indiquent ne pas avoir de PCA en cas de perturbation du SI.
Les CFO, en France, se préoccupent d’abord du coût initial (28 %) et de la valeur stratégique (28 % également) des investissements IT. Au Moyen-Orient, c’est la sécurité qui arrive en tête avec 39 % des répondants et la durabilité en zone germanique avec 33 %. Logiquement, les CFO français souhaitent des initiatives génératrices de revenus (25 %) et pour gérer les risques (25 %) et s’intéressent le moins à l’optimisation des technologies existantes (17 %). Le retour sur investissement (ROI) est la priorité absolue dans toute la région EMEA. L’investissement dans les technologies émergentes comme l’IA est également important, seuls 4 % des DSI ne manifestant aucun intérêt pour les technologies émergentes. 56 % des CFO (48 % en France) fixent le calendrier des projets IT. 27 % des CFO (30 % en France) sont prêts à défendre en ComEx un accroissement du budget pour un projet informatique intéressant.
En savoir plus
- Naissance de la Républik Finance.
- Club commun Républik Finance / Républik IT, le 1er juillet 2025.
A propos de l’étude
L’étude « EMEA C-suite Imperatives : Evolving IT and Enterprise Investments » (Impératifs des Comex EMEA : Évolution des Investissements dans l’Informatique et l’Entreprise) a été réalisée par le cabinet Censuswide avec le sponsoring de RiminiStreet. Elle est basée sur une enquête menée entre le 12 mars et le 2 avril 2024 auprès d’un échantillon de 2 937 directeurs financiers et DSI du monde entier, dont 1 518 en Allemagne, en Arabie saoudite, en Autriche, au Danemark, aux Émirats arabes unis, en Finlande, en France, en Israël, en Norvège, en Suède, en Suisse et au Royaume-Uni, dans des secteurs variés.