Bordeaux Métropole et Helsinki prennent la tête du Forum Digital du réseau Eurocities
Lors de l’Assemblée générale du réseau Eurocities à Braga (Portugal) le 6 juin 2025, la présidence du Forum Digital a été confiée à Bordeaux Métropole pour une durée de deux ans. Helsinki a été désignée comme vice-présidente.
Constitué en 1986, Eurocities est un réseau de grandes villes européennes. Au départ, six villes constituaient ce réseau : Barcelone (Espagne), Birmingham (Royaume-Uni), Francfort-sur-le-Main (Allemagne), Lyon (France), Milan (Italie) et Rotterdam (Pays-Bas). Aujourd’hui, plus de 200 villes de 38 pays ont adhéré. Elle vise à être une plateforme politique interlocutrice des instances européennes au nom des collectivités locales. Elle intervient sur divers sujets, comme par exemple la crise climatique. Eurocities dispose d’un Forum Digital traitant des questions relatives au numérique. Lors de l’Assemblée Générale du 6 juin 2025, Bordeaux Métropole a été élue à la présidence de ce Forum Digital et Helsinki a été désignée à la vice-présidence.
Bordeaux Métropole veut impulser une feuille de route avec quatre grands axes prioritaires. Le premier est de promouvoir une société numérique démocratique et inclusive en garantissant les droits digitaux, en luttant contre les inégalités d’accès, en favorisant la participation citoyenne et en mettant le numérique au service de l’émancipation de toutes et tous. En deuxième lieu, il s’agira de renforcer la coopération et les communs numériques pour une souveraineté technologique européenne. Cela impliquera de développer des solutions mutualisées entre collectivités, appuyer les modèles ouverts, limiter la dépendance aux géants technologiques et défendre des modèles de gouvernance publique du numérique. Espérons que, sur ce point, l’Adullact (Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales) sera associée aux travaux.
Le troisième axe concerne l’anticipation des impacts sociétaux des technologies. Il s’agira donc d’outiller les villes pour mieux accompagner les mutations du travail, de l’éducation, de la vie sociale, et de faire du numérique un levier de qualité de vie plutôt qu’un facteur d’exclusion. Enfin, il s’agira de mobiliser le numérique comme levier de transition écologique en pilotant mieux les politiques publiques grâce à la donnée, en soutenant l’innovation low tech, en promouvant des infrastructures sobres et des usages responsables.