Décideurs it

Aix-Marseille-Provence mise sur l’IA pour diagnostiquer les signalements citoyens

Par Bertrand Lemaire | Le | Cas d’usage

En s’appuyant sur l’IA d’Atos, Aix-Marseille-Provence analyse les photos d’incidents prises par les citoyens pour en attribuer la résolution.

A Aix-Marseille-Provence, l’app « Ma Métropole Dans Ma Poche » permet de signaler des problèmes. - © B.L.
A Aix-Marseille-Provence, l’app « Ma Métropole Dans Ma Poche » permet de signaler des problèmes. - © B.L.

Au sein de la métropole Aix-Marseille-Provence, l’app « Ma Métropole Dans Ma Poche » permet aux habitants de signaler des problèmes sur la voie publique. En général, les signalements sont accompagnés d’une photographie. Mais, une fois un incident signalé, il faut le diagnostiquer et en attribuer le règlement au service approprié. Pour optimiser ce traitement, la métropole a eu recours à une technologie d’intelligence artificielle d’Atos. Ce projet vient d’être sélectionné comme « Territoires Numériques » par la Direction Interministérielle du Numérique et va ainsi bénéficier d’un soutien de celle-ci. Les délais de traitement par OSIS (Outil de Suivi et d’Instruction des Signalements de la Métropole) et ensuite d’intervention des services techniques se trouvent réduits grâce à cette solution.

En tout, il existe une trentaine de catégories possibles pour un signalement d’incident (propreté, voirie, signalisation, affichages illicites…). L’IA permet de restreindre le choix effectué par l’utilisateur à trois à partir de la photographie prise. La qualification opère en moins d’une seconde avec un diagnostic correct dans 90 % des cas. L’entraînement de l’IA s’est construit sur un jeu de données constitué d’environ 360 000 photos, de leur typologie associée, et d’une base de plus de deux millions de signalements instruits représentant 1,5 million d’images. Atos a utilisé l’approche Machine Learning Operations (MLOps) pour industrialiser l’implémentation de ce projet à partir de ses technologies. La solution n’utilise que deux machines virtuelles, permettant ainsi de garantir une certaine sobriété numérique.