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Tristan Horreaux (Ecole 89) : « notre école se caractérise par un fort taux d’encadrement »

Par Bertrand Lemaire | Le | Formation

Dédiée aux métiers du numérique en bachelor et master, l’Ecole 89 va créer un bachelor en cybersécurité en septembre 2024 pour compléter ses cursus.

Tristan Horreaux est directeur général de l’Ecole 89.  - © D.R.
Tristan Horreaux est directeur général de l’Ecole 89. - © D.R.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’Ecole 89 ?

Fondée en 2008, l’Ecole 89 tient son nom de l’année 1989, quand Tim Berners-Lee a inventé le web au CERN, et aussi de 1789 pour la Révolution. En quelque sorte, c’est donc l’école de la révolution numérique.

Nous proposons les deux cycles bachelor et master. La première année de bachelor est en formation initiale seule, les suivantes sont aussi possibles en formation initiale mais sont plutôt en alternance (90 % des étudiants sont en alternance). Nous avons une filière en programmation informatique avec des possibilités de spécialisation en IA (l’IA reste du code !) et Big Data (d’abord la programmation puis la data science). Nous proposons également une filière en marketing digital couvrant aussi bien le marketing que la création web et graphique. Sur celle-ci, il y a un bachelor et deux masters dont l’un avec double-diplôme avec l’école de commerce EBS Paris.

Enfin, pour la cybersécurité, nous proposons aujourd’hui un master destiné aux étudiants de la filière informatique.

Combien d’étudiants accueillez-vous et selon quels profils ?

Aujourd’hui, nous avons 120 étudiants essentiellement en post-bac. Pour rejoindre nos bachelors en première année, il est nécessaire d’avoir la bac mais des admissions parallèles en années supérieures sont aussi possibles. Nous sélectionnons nos étudiants avec un test de culture technique, un test d’Anglais et un entretien individuel avec un jury. Nous acceptons un étudiant sur cinq candidatures en général. Ceux qui ne nous rejoignent pas peuvent avoir choisi une autre formation, ne pas avoir le bon état d’esprit ou ne pas avoir le niveau requis. Nous recrutons aussi bien avant qu’après Parcoursup.

Pour garantir la qualité de notre enseignement, les classes sont d’un effectif maximum de 25 élèves.

Quelles sont les particularités de l’Ecole 89 par rapport aux autres écoles du numérique ?

Notre école se caractérise par un fort taux d’encadrement pour, là aussi, garantir la qualité de notre enseignement. Chez nous, il y a des cours et des professeurs. Nous avons une trentaine d’enseignants pour 120 étudiants. A cela s’ajoute un environnement agréable avec un campus de qualité.

Nous intégrons également à nos cursus des certifications professionnelles des grands fournisseurs. Par exemples, nous avons la certification AWS dans le cadre des enseignements sur le Cloud, celles de Stormshield et Cisco pour la cybersécurité, de Google et Hubspot dans la filière marketing digital… Le prix du premier examen de la certification est inclus dans les frais d’inscription à l’école. Nous avons également intégré le passage du TOEIC pour certifier le niveau en Anglais. En effet, dans le numérique, on travaille souvent en Anglais.

Nous pensons que ces certifications sont des facteurs d’embauche assez évidents.

Nous adoptons aussi la pédagogie par projets avec, comme base, des projets réels confiés à nos étudiants.

Enfin, l’école s’intègre à un écosystème d’entreprises. L’Ecole 89 est une filiale du groupe Accelis qui a de nombreuses activités (hôtellerie, restauration, immobilier, technologie, éducation…). Dans son pôle éducation, il y a l’Ecole 89 mais aussi l’école de commerce EBS Paris et l’Ecole Ferrières (hôtellerie-restauration). Bien entendu, chaque école nourrit les autres activités du groupe même si seulement quelques étudiants les rejoignent. Le groupe comprend plusieurs petites ESN. Le groupe possède un important foncier qui, une fois achevé, abritera 12 000 m² de surfaces avec des résidences étudiantes, un incubateur de start-up… Nous sommes également membres du Medef 77 et de la French Tech 77 dont les présidents sont au conseil d’administration de l’école.

Vous disposiez d’un master mais vous créez en septembre 2024 un bachelor en cybersécurité. Pour quelles raisons ?

Il y a une très forte demande de la part de tous les acteurs publics et privés, en plus d’incitations gouvernementales. Il faut donc former plus d’étudiants et plus vite. Bien entendu, il y a aussi une très forte demande de la part des étudiants : c’est un thème bien connu des jeunes.

Le bachelor vise à former des profils opérationnels en trois ans (analystes en cybersécurité, intégrateurs de solutions en cybersécurité, etc.) tandis que le master vise plutôt à former des profils type RSSI.

Sur les vingt places de la première promotion du bachelor, douze sont déjà pourvues.

Quels sont vos prochains défis et évolutions ?

Notre premier défi est d’accroître la notoriété de l’école ! Notre objectif est d’atteindre les 250 à 300 étudiants à la rentrée 2027.

Nous visons également une ouverture progressive à l’international. Nous voulons ainsi proposer des cours et des projets en Anglais, projeter des étudiants français à l’étranger et intégrer des étudiants étrangers en France…

Nous voulons également développer de la formation courte pour les professionnels. Par exemple, nous allons mettre en place « IA pour les boss ». Lancée en juin 2024, celle-ci se déroulera sur trois vendredis de suite : d’abord les enjeux avec quelques exercices sur l’IAG, puis des exercices sur un cas d’usage métier et enfin une soutenance de projet avec un plan de déploiement en entreprise.

Enfin, à terme, nous prévoyons de nous développer via de la franchise sur tout le territoire national.