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Baromètre AFCDP : un peu d’optimisme (et d’IA) dans un monde de JO

Par Bertrand Lemaire | Le | Gouvernance

Les Jeux Olympiques impactent un peu les DPO, moins que l’intelligence artificielle selon le dernier baromètre de l’AFCDP.

Paul-Olivier Gibert est président de l’AFCDP. - © Républik IT / B.L.
Paul-Olivier Gibert est président de l’AFCDP. - © Républik IT / B.L.

L’AFCDP (Association Française des Correspondants à la Protection des Données Personnelles) est l’association représentative des DPD (Délégué à la Protection des Données à caractère personnel) ou DPO (Data Privacy Officer). Elle réalise tous les trimestres une étude récurrente auprès de ses adhérents DPO sur l’état des lieux de la protection des données personnelles dans leurs organisations respectives. L’édition d’avril 2024 s’est notamment penchée sur l’impact de l’intelligence artificielle et des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024.

Pour débuter, l’AFCDP demande toujours à ses adhérents s’ils se sentent écoutés et si leur organisation leur inspire confiance dans la protection des données personnelles en son sein. Certes, ce n’est pas encore parfait mais la situation poursuit sa lente et continue amélioration. Ainsi, 46 % des répondants (44 % le trimestre précédent) estiment que la stratégie de leur organisation est agile en matière de protection des données personnelles et que leurs préconisations sont globalement suivies. Le nombre d’organisations perturbées par les évolutions réglementaires (DMA, DSA, DA, DPF, Cookies Wall, etc.) continue de baisser (16 %) et les DPO estimant ne pas être suffisamment suivis sont également de moins en moins nombreux (encore 35 % tout de même).

La question d’actualité était, ce trimestre, sur les enjeux de protection des données personnelles liés aux Jeux Olympiques. Pour 35 % des répondants, les JO impliquent pression accrue en matière de cybersécurité et, pour 22 %, leur organisation pourrait subir des dégâts collatéraux aux JO. Mais 38 % jugent qu’il y a d’autres préoccupations plus graves en matière de cybersécurité. Enfin, l’AFCDP a demandé à ses membres s’ils se sentaient impactés par l’IA Act. Pour 52 %, la réponse est un oui franc car ils ont d’évidents projets concernés. 14 % déclarent qu’aucun usage de l’IA n’est prévu dans leur organisation et 27 % qu’il n’y a que des usages individuels.

A propos de l’étude

Le Baromètre Trimestriel de l’AFCDP est une étude récurrente. Elle est basée sur une enquête réalisée en ligne auprès des 6500 membres de l’association. La présente édition a été réalisée entre le 8 et le 26 avril 2024, via le réseau social privé de l’association (144 répondants) et sa page LinkedIn (136 répondants) pour un total de 280 répondants (taux de réponse : environ 4,31 %).